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Cilou, Blog d'une "dentiste sympa"
22 novembre 2006

ELLROY

Allez ce soir j'ai du temps, je poste l'article sur mon auteur préféré, James Ellroy.

Pour commencer, une petite bio s'impose.

James Ellroy est né le 4 mars1948 d'un père comptable de 50 ans et d'une mère infirmière d'origine allemande.

Ses parents divorcent six ans plus tard. Sa mère obtient la garde du petit. Celui-ci a dix ans, lorsque sa famille emménage dans un quartier populaire de Los Angeles. James est déjà un lecteur fervent de littérature policière.

Jean Ellroy, sa mère, est assassinée le 22 juin 1958. L'assassin ne sera jamais arrêté. James est confié à un père bienveillant, mais Ellroy est livré à lui-même. Il sombrera peu à peu dans la délinquance.

Il fait la connaissance de Randy Rice en 1961. Ils sont deux petits voyous qui feront les quatre cents coups, partageant leur goût pour les filles et les romans noirs. James Ellroy se fait renvoyer du collège. Son père, dont la santé se dégrade, oblige Ellroy à s'engager dans l'armée. Ce qu'il fait à contrecœur en 1965. Le père succombera rapidement du cancer. Sa mort marque le début d'une lente descente aux enfers.

Ellroy se fait réformer de l'armée, il retrouve son ami Randy et sombre avec lui dans la consommation d'alcool et de drogue. Ellroy vit plus de dix ans sans domicile, de petits boulots, de larcins, dormant dans les parcs, s'introduisant chez les gens, moins pour cambrioler (il vole des sous-vêtements, de l'alcool, de l'herbe, des cartes de crédit), que pour ressentir le grand frisson, déclarera-t-il plus tard.

En 1975, un abcès au poumon le fait renoncer aux abus de toxiques. Il brise le cercle infernal dans lequel il s'est enfermé. Il devient caddie de golf à Los Angeles et commence une vie plus rangée. En 1978, il s'inspire de son expérience de caddie pour poser la trame de fond d'un premier roman : Brown's Requiem, publié en 1981. Il poursuit avec Clandestin (1982), puis livre sa série des « Lloyd Hopkins », qu'il clôt avant terme, ne publiant que trois livres sur cinq prévus initialement.

Il publie ensuite Un tueur sur la route qui est le récit à la première personne du parcours d'un serial killer. Cet ouvrage est devenu une des références majeures des écoles de formation de policiers tant il décrit avec précision la psychologie de la majeure partie des tueurs en série.

Il se lance après dans l'écriture du livre qui lui fera connaître la célébrité : Le Dahlia Noir, qui est une oeuvre de fiction basée sur une histoire vraie légendaire du Los Angeles des années quarante: meurtre d'une jeune starlette qui n'a jamais été résolu. James Ellroy semble avoir utilisé cette histoire pour commencer à exorciser le souvenir du meurtre de sa propre mère qui a eu lieu 10 ans plus tôt. Il écrira à la suite trois autres romans ayant pour cadre la ville de Los Angeles dans les années 1940 à 1950 et ont pour thème le crime et la corruption. Il s'agit de : Le Grand Nulle Part , L.A. Confidential et White Jazz'.

Toujours obsédé par l'histoire de sa mère il va tenter de résoudre, près de 50 ans après les faits, le meurtre de sa mère avec l'aide d'un policier de L.A. à la retraite (Bill Stoner). Ce sera l'occasion pour lui de retracer le parcours de sa mère depuis son enfance à elle et de se réconcilier avec elle et donc avec une part de lui même. Il en écrira le récit dans un livre autobiographique : Ma Part d'Ombre. Il se présente comme un ermite vivant en vase clos pour éviter que l'univers de ses romans, qui se passent dans les années 1940 à 1970, soit perturbé par le monde contemporain. James Ellroy est à présent l'un des auteurs de roman noir américains les plus populaires. Il a publié plus de quinze romans en vingt ans.

source (wikipédia)

Voila pour sa vie, déja un sujet de roman ^_^

Cette bio est incomplète, puisqu'il manque sa trilogie en cours : Uunderworld USA, qui est à mon avis, la plus aboutie, la plus politique aussi. Cette trilogie est une fresque de l'histoire américaine, à travers les destins divers de personnages variés : Mafia, Fbi, Police, Cuba, Kennedy, Hoover...On sort du policier, on rentre dans le roman noir. Très noir, et sans sucre.
Cette trilogie est en cours, avec un tome 1 : American Tabloid, un tome 2 : American Death Trip, et un tome 3 écrit à paraitre...

Le tome 1 est mon livre préféré de tous les temps pour l'instant ;)
D'une manière général, Ellroy parle de choses terribles, ignobles, amorales. Et on est fasciné par ces personnages, qui ne sont jamais méchants ou gentils, mais beaucoup plus complexes.

La documentation est fantastique, par exemple les comptes rendus fictifs du fbi ou d'autres agences gouvernementales sont selon un modèle tellement crédible qu'on les croit vrai. Les hypothèses développées par Ellroy sur les événements clés des années Kennedy (Cuba, assassinats, Mafia) sont possibles...très possibles même. Le terme de roman lui permet une liberté totale, il suit son chemin, sans prendre la peine de nous montrer le chemin, de nous indiquer la solution. Qui m'aime me suivre...

Et le plus dingue, c'est qu'on s'attache à ces personnages tordus, qu'on les trouve attachants et sans pitié. On les aime et on les déteste. Les personnages historiques cotoient les personnages "inventés mais inspirés". En gros, ils auraient pu exister. Pas de documentaire ici, on est dans un roman noir, où tout fini toujours de la même façon : un bordel sans nom...

Personnellement je préfére cette série politique aux policiers qu'a fait l'auteur. Surement parce qu'il va encore plus loin, qu'il est parano et qu'il sait ce qu'il fait, où il veut nous emmener. Et nous on le suit, en courant parce qu'il va vite.
On pleure et on rit, on se prend pas mal de trucs dans la gueule. La fin du tome 1 est sublissime, bref, je suis jalouse parce qu'il sait tellement mieux que moi écrire. Peut être dans 10 000 ans j'aurais vécu assez de trucs pour être aussi cynique, parce que ce qu'il me faut, c'est perdre mes illusions. Ellroy n'en a aucune, c'est peut être pour ça qu'il écrit aussi bien. Mais je ne sais pas si ça mérite ce sacrifice ;)

Bibliographie

A noter qu'il a écrit le Dalhia noir, adapté au cinéma et en salle actuellement. Je ne l'ai pas vu, et je ne pense pas aller le voir. Trop peur d'être déçue, c'est inadaptable au cinéma. Pas en 2 heures en tout cas. Et pas par de Palma (désolé pour les fans :p).
Ellroy a aussi écrit des nouvelles, si quelqu'un sait où les trouver, qu'il me le dise en commentaire ;)

Pour finir, le premier livre d'Ellroy que j'ai lu est le Dahlia noir, et le reste de la série du quatuor de Los Angeles.
Bonne lecture.

Liens : Site sur Ellroy, très complet

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Commentaires
C
@lawrence : moi ce qui me pose problème souvent, c'est la succession des pistes. Au bout d'un moment, je mélange un peu tout. L'avantage, c'est qu'un Ellroy supporte très bien la relecture. C'est même dans mon cas, nécéssaire ;)<br /> <br /> @Sig beuh, mon post il est long, t'es pas la première à me dire ça. Je pense que je vais le couper en 2 pour diviser un peu la masse. J'avoue que j'apprends encore comment qu'on fait pour faire des articles acceptables ;)<br /> et sinon, je dois te rendre un livre, et je te prete un ellroy avec plaisir ;)
S
Le "Je pense que comme tout, c'est une question de travail." me fait penser à Maliki quand elle parle de don lol. Sinon j'avoue ne pas avoir lu ton post, trop long... Par contre quand j'aurai plus de bouquin en court je t'emprunterais bien ton ellroy préféré pour voir un peu!
L
Moi aussi, j'aime beaucoup Ellroy.<br /> La seule (petite) chose que je lui reproche c'est le foisonnement incroyable de personnages.<br /> Il faut presque faire une fiche de lecture pour ne pas se perdre!<br /> Sinon, il est fabuleux.
C
Merci pour le conseil, surtout que j'ai comme souvent, rien à lire ;)<br /> <br /> Je ne pense pas qu'avoir une vie torturée soit une condition nécessaire au talent. Des merdes dans la vie on en a tous, et on est pas tous des génies...Loin s'en faut. Je pense que comme tout, c'est une question de travail.
Q
Ces artistes ont tjs une vie torturée, et souvent plus ils le sont et meilleur est leur talent. Pour ma part Cilou, je ne dirais peut etre pas que c'est mon prefere, mais Francois Chang est tres interessant, et une partie de son oeuvre m'a bcp apporté sur une vision asiatique de l'amour. Je recommande particulierement : L'Eternité n'est pas de trop, qui doit se trouver en poche :). ++
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